INTEGRABILITE D’UNE FONCTION NUMERIQUE
FONCTIONS PRIMITIVES
1- Préliminaire
DANS TOUT CE QUI SUIT, L’INTEGRABILITE D’UNE
FONCTION NUMERIQUE
EST DEFINIE AU SENS DE RIEMANN
Deux parties A, B non vides de
R sont dites adjacentes lorsqu’elles
vérifient les deux conditions suivantes :
Propriété
Tout élément x de A est strictement inférieur à tout élément y de B ; donc A minore B et on a :
Tout élément y de B est strictement supérieur à tout élément x de A ; donc B majore A et on a :
Par conséquent, on a :
Or,
Donc finalement :
Mais Sup (A) et Inf (B) sont deux réels fixes ; leur différence est encore un réel fixe.
Posons donc Sup (A) – Inf (B) = k.
Montrons que k est nul.
Pour cela, nous allons d’abord montrer que k ne peut être strictement positif.
Supposons donc Sup (A) – Inf (B) = k > 0
Il existerait donc un
réel k strictement positif tel que
Sup (A) – Inf (B) = k ; ceci est
en contradiction
avec le résultat démontré ci-dessus :
Donc k ne peut être strictement positif.
Montrons ensuite que k ne peut être strictement négatif.
Supposons donc Sup (A) – Inf (B) = k < 0
Ainsi il
existerait un réel strictement positif – k tel que
pour tous éléments x et y
appartenant respectivement à A et B :
y – x ≥ – k
Ce résultat contredit la définition de l’adjacence de A et B qui énonce que :
Par conséquent, k ne peut être strictement négatif.
Conclusion
Si deux parties non vides de R sont adjacentes, alors elles possèdent une borne commune.
2- Intégrale d’une fonction en escalier
Soit une suite finie croissante de points réels :
On donne la fonction numérique f en escalier définie par :
Propriétés
a- On obtient
la même somme S pour une fonction en escalier g,
obtenue en changeant la valeur
de f en l’un de ses points, c.
Soit :
Démonstration
Si c est un des éléments de la suite ( x i ), cette modification n’a aucune influence sur S.
Si c appartient à l’un des
intervalles ] x i - 1 , x i [.
Dans la nouvelle somme S’, le terme h i (x i – x i –
1 ) de S est remplacé par :
Donc S’ = S.
b- Ainsi,
on obtient la même somme S pour une fonction en escalier g, obtenue en
changeant la valeur
de f en un nombre fini de
points réels de [a , b].
Ces deux propriétés permettent alors d’énoncer la définition suivante :
Soit f une fonction
en escalier, définie sur un intervalle [a , b], et soit une suite croissante
de réels ( x i ) :
a = x 0 ; x 1 ; x 2 ; x 3 ; … ; x
i ; x i + 1 ; … ; x n = b, telle que f ait une
valeur constante, hi , sur tout
intervalle ] x i - 1 , x i [.
On nomme
intégrale, au sens de Riemann, de la fonction f, sur [a , b], le réel S,
indépendant
de la suite ( x i ) considérée :
Une telle intégrale est représentée par le symbole :
qui se lit « somme de a à b de f(x) dx ».
Exemple
On a représenté f dans un repère orthonormal (Cf. figure ci-dessus) et sur l'intervalle [ – 2 , 1,3 ].
On a :
3- Intégrale d’une fonction numérique
Encadrement d’une fonction numérique par des fonctions en escaliers
Soit f une fonction numérique définie sur un intervalle borné [a , b], avec a <
b.
On se propose d’encadrer f par
les fonctions en escalier sur [a , b], g et h telles que g minorant f
et h majorant f.
Donc g et h seront des fonctions
en escalier sur [a , b] telles que pour tout x élément de [a , b] :
g(x) ≤ f(x) ≤ h(x).
Pour que g et h existent il est nécessaire que la fonction f soit bornée sur [a , b].
Soient donc M = Sup(f) et m = Inf(f).
On a donc :
m ≤ f(x) ≤ M
Considérons une partition de [a , b] dont les éléments (Cf. figure ci-dessus) sont :
f étant définie et bornée , elle
admet sur chacun des intervalles Ik
, une borne inférieure mk
et une borne supérieure M k .
Alors, la fonction en escalier g définie sur [a , b] par :
est une fonction minorant f.
La fonction en escalier h définie sur [a , b] par :
est une fonction majorant f.
Ainsi,
quelle que soit la partition de [a , b], il existe des fonctions en
escalier telles que g minorant
f et des fonctions en escalier telles que h majorant f.
Exemple
Soit la fonction numérique f définie par f(x) = x2 sur [0 , 3].
On a donc f(0) = 0 ; f(1) = 1 ; f(2) = 4 et f(3) = 9.
Les fonctions en escalier g et h,
définies ci-dessous, sont respectivement une fonction minorant
f et une fonction majorant f, sur [0 , 3] :
Intégration d’une fonction numérique sur un intervalle borné.
Soit f une fonction numérique définie et bornée sur un intervalle [a , b] borné, avec (a < b).
Soient sur [a , b] les fonctions en escalier g et h, g minorant f et h majorant f
(Cf. figure ci-dessus).
Remarque :
Pour simplifier, nous avons, dans notre cas, utilisé la même partition de [a , b] pour définir g et h.
Mais ce procédé n’est pas
obligatoire : les partitions de [a , b] considérées
pour définir g et h peuvent
être distinctes.
Les intégrales des fonctions en
escalier g et h ont été déjà définies précédemment.
Elles sont telles que, quelle que soit la partition de [a , b] considérée pour
les définir :
où m et M désignent respectivement la borne inférieure et la borne supérieure de f sur [a , b].
On considère les deux sous ensembles réels U et V suivants :
D’après ce qui précède, pour tous u et v respectivement éléments de U et V,
v ≥ u ou v – u ≥ 0.
Si de plus :
alors U et V sont deux
sous-ensembles adjacents de R.
D’après ce que l’on a vu en préliminaire, U et V définissent donc
un réel qui est la borne
commune
de U et V.
Cette borne s’appelle intégrale de Riemann de f sur l’intervalle [a , b] et sera notée :
D’où la définition suivante :
Une fonction
numérique f, définie et bornée sur un intervalle fermé [ a , b ], est
dite intégrable sur cet
intervalle
si l’ensemble des intégrales des fonctions en escalier minorant f et
l’ensemble des intégrales
des fonctions
en escalier majorant f sont deux parties adjacentes de R.
Intégration d’une fonction numérique définie, monotone sur un intervalle fermé
A titre d’exemple, on suppose f définie et croissante sur un intervalle réel [ a , b ].
En reprenant les notations de ce
qui précède, il suffit, pour prouver que f est intégrable sur [ a , b ],
de montrer que :
Soit la partition P associée à la subdivision :
g et h sont donc associées à la même partition P de [a , b].
On a :
Le même raisonnement pourra se faire pour le cas où f
est décroissante.
D’où le théorème suivant :
Toute fonction
numérique f, définie et monotone sur un intervalle fermé [a , b], est
intégrable
sur cet intervalle.
On démontre également les deux théorèmes suivants :
Toute fonction numérique bornée, monotone par intervalles, est intégrable.
Toute fonction numérique continue est intégrable.
4- Propriétés de l’intégrale d’une fonction numérique
Aire algébrique d’un
domaine – aire géométrique ou arithmétique
Soit f une fonction numérique
intégrable sur un intervalle réel fermé [a , b]
et soit le domaine plan,
ensemble des points M (x , y), tels que a ≤ x ≤ b
et [0 ≤ y ≤ f(x) ou f(x) ≤ y ≤
0].
On nomme aire algébrique de ce domaine, le réel :
La figure ci-dessus montre plusieurs cas possibles d’une aire algébrique d’un domaine.
Le repère étant quelconque, supposons a < b. Soit (C) la courbe représentative de f.
Soit un point mobile M partant de a et parcourant la courbe fermée [a , b , f (b) , f (a) , a].
On convient que le sens de parcourt direct ou positif est le sens contraire des aiguilles d’une montre.
Ainsi, l’aire algébrique sera positive si le sens de parcourt de M est positif ; négative dans le cas contraire.
Considérons le dernier cas qui correspond à la subdivision
n < r < t.
L’aire algébrique du domaine correspondant est :
qui est la somme algébrique des deux domaines rouge et bleu.
Souvent on nous demande de calculer l’aire
géométrique dite aussi
aire arithmétique correspondante.
Dans ce cas, il faudra prendre la somme des valeurs absolues des aires algébriques :
L’erreur fatale est de prendre :
Par ailleurs, une seconde erreur à éviter : omettre l’unité d’aire prise dans un repère orthogonal .
On prend l’exemple du calcul de l’aire géométrique correspondante à :
Ainsi l’aire géométrique sera :
Conseil :
Souvent les énoncés comportent une ambiguïté tel que :
Calculer l’aire du domaine limité par (C) et les droites d’équations x = a , x = b.
Aucune précision quant à la nature de cette aire !
Dans ce cas, il est conseillé de calculer les deux aires algébrique et géométrique.
Autres propriétés
Les propriétés qui suivent
s’établissent facilement.
On pourra facilement démontrer les théorèmes
suivants :
Démonstration de la formule de la moyenne
Pour tout réel x appartenant à [a , b], m ≤ f(x) ≤ M.
5-
Fonction définie par une intégrale
Définition
Soit f une fonction numérique intégrable sur un intervalle réel [a , b].
Propriétés
Si f est définie, bornée et intégrable sur [a , b], alors F est continue sur [a , b].
Si f est continue sur [a , b], alors F est continue et dérivable sur [a , b] et sa fonction dérivée est f.
Exercices
1)
On désigne par E(x) le plus grand
des entiers relatifs inférieur ou égal au réel x.
Calcule les intégrales, sur l’intervalle réel [a , b], des fonctions en
escaliers suivantes :
2)
Encadre, par des fonctions en
escalier, chacune des fonctions numériques f définies ci-dessous,
sur l’intervalle réel [0 , 1].
Tu choisiras des partitions de cet intervalle d’amplitude n – 1 , n
étant un entier naturel non nul.
3)
4)
5)
6)
6- Fonctions primitives d’une fonction numérique
Définition
Soit f une fonction numérique définie sur un intervalle réel I.
Un fonction numérique F est dite
fonction primitive (ou primitive) de f sur I
si et seulement si
F est dérivable sur I et sa fonction dérivée
première est égale à f.
Les expressions « f est la dérivée de F » et « F est une primitive de f » sont synonymes.
Exemples :
La fonction numérique f(x) = x2 est une primitive sur R de la fonction numérique f(x) = 2x.
La fonction sinus est une primitive sur R de la fonction cosinus.
Existence de fonctions primitives
Si la fonction numérique f est
continue sur un intervalle réel [a , b] et si α
est un réel fixé
quelconque de [a , b],
alors la fonction numérique Fα définie sur
[a , b] par :
En effet, sur [a , b], la fonction dérivée de toute fonction telle que Fα est la fonction f.
Fonctions primitives d’une fonction numérique
Soit f une fonction numérique
définie sur un intervalle réel I et soit F une fonction
primitive de f sur I.
Toute
fonction numérique G définie par G(x) = F(x) + k,
k réel constant
quelconque, est une
primitive de f.
En effet, G’ = F’ + 0 = F’ = f.
Réciproquement, soient F et G
deux fonctions primitives d’une fonction numérique
f sur un intervalle réel I.
F’ = G’ = f ; soit G’ = F’
Or nous savons que si deux
fonctions F et G ont la même dérivée sur un intervalle réel I,
leur différence
est une constante :
Conclusion
Si F est une
primitive d’une fonction numérique définie sur I, toute fonction
primitive de f
est définie
par F + k où k représente une fonction numérique constante.
Conséquence immédiate
Si la fonction numérique f admet une primitive sur un intervalle réel, alors elle en admet une infinité.
Exemple :
f(x) = x3 , g(x) = x3 – 2 , h(x) = x3 + 5 sont des primitives de la fonction numérique f(x) = 3x2 sur R.
Fonction primitive de valeur donnée en un point réel donné
On donne une des primitives F de la fonction numérique f sur l’intervalle réelle I.
Pour qu’une fonction primitive G
= F + k (k étant un réel constant) ait, en un point a de I, une valeur
fixée ou donnée G(a), il faut et il suffit que :
F(a) + k = G(a) ; ce qui donne :
k = G(a) – F(a).
La fonction primitive G, prenant
en a la valeur G(a), est donc déterminée de façon unique
par :
G(x) = F(x) + [G(a) – F(a)] ; d’où G(x) – G(a) = F(x) –
F(a).
Exemple :
Relation entre intégrale et primitive
Soit f une fonction numérique définie et continue sur un intervalle réel
I = [u , v] et soient a, b deux réels de I.
La fonction F définie par :
est une primitive particulière de f.
Exprimons F(a) et F(b).
Calculons F(b) – F(a).
La valeur de
l’intégrale de la fonction f sur [a , b] est égale à la différence entre les
valeurs d’une,
quelconque,
fonction primitive F, pour b et pour a.
7-
Recherche des fonctions primitives d’une fonction numérique donnée
Fonctions primitives usuelles
Fonctions définies sur R
k désignant un réel constant, on a :
Fonctions définies sur
un intervalle réel I
Recherche de fonctions primitives
a- Propriétés découlant de la linéarité de la dérivation.
Si les fonctions
numériques f et g admettent respectivement pour primitives les fonctions F et G
sur un
intervalle réel, alors la fonction (f + g) admet, sur le même intervalle,
la fonction (F + G)
pour primitive.
Si la fonction
numérique f admet pour primitive la fonction F sur un intervalle réel et si K
est
une
fonction numérique constante, alors la fonction (Kf) admet, sur le
même intervalle,
la fonction (KF) pour primitive.
b- Intégration par parties
Soient u et v deux fonctions
numériques dérivables, admettant des dérivées u’
et v’ continues
sur un intervalle réel I.
La dérivée du produit u.v, sur I, est telle que :
Il s’ensuit que, pour tout réel t appartenant à I :
Donc, par intégration :
Cette formule est appelée « formule d’intégration par parties ».
Exemple d’application :
Soit à déterminer les fonctions primitives de la fonction numérique f définie par :
Posons, pour tout réel x :
Ce qui donne :
Par application de la formule d’intégration par parties :
ou
Finalement :
On obtient finalement :
8- L’intégration appliquée à la
géométrie
Longueur d’un arc de courbe
Remarques importantes
Exemple
Calcul du périmètre d’un cercle de rayon R.
Le repère étant orthonormal, on prend le quart du cercle situé dans le premier quadrant.
Si son périmètre est l alors celui du cercle sera 4l.
Calculons donc l.
Soit un point M (x , y) quelconque de ce quart de cercle.
Exercices
a-
Calcule le périmètre de l’ellipse dont l’équation suivante est donnée dans un repère orthonormal :
b-
Dans un repère orthonormal, on
donne la courbe (C) représentant la fonction numérique f définie
comme suit :
On prend sur (C) deux points A et B d’abscisses respectives 1 et 3.
Calcule la longueur de l’arc de (C), d’extrémités A et B.
Aire d’une surface plane
Désignons par (C’’) et (C’) les
courbes représentant respectivement f et g, sur [a , b], dans un
repère
orthogonal.
On prendra, comme vecteurs unitaires dans ce repère, les vecteurs suivants :
L’unité de mesure des longueurs sur les deux axes de ce repère est notée u.l
On se propose de calculer l’aire
arithmétique A du domaine plan, ensemble
des points M(x , y) tels que :
a ≤ x ≤ b , g(x) ≤ y ≤ f(x).
1er cas : g > 0 sur [a , b]
L’aire arithmétique A est telle que :
2ème cas : le signe de g est quelconque sur [a, b]
Effectuons un changement de
repère ; le nouveau repère se déduit de l’ancien par une
translation de
vecteur :
Les courbes (C’’) et (C’)
représentent dans le nouveau repère repère les fonctions u et v
telles que :
u(x) = f(x) – m et v(x) = g(x) – m
On retrouve alors le cas précédent puisque, pour tout élément x appartenant à
[a , b], v(x) est positive..
L’aire arithmétique A est donc :
L’aire arithmétique A est exprimée par la même formule que dans le premier cas.
Conclusion
Exemple :
Soient, dans un repère orthogonal les paraboles (P) et (P’) d’équations respectives :
Calculons l’aire arithmétique A qu’elles délimitent.
Le repère considéré a les caractéristiques suivantes :
En égalisant les deux équations,
et en résolvant par rapport à x, on trouve les abscisses des points
d’intersection M et N de (P) et (P’).
En remplaçant x dans une
quelconque des équations, par chacune de ces abscisses, on trouve
les ordonnées de M et N.
On doit trouver :
Aire d’une surface plane limitée par une courbe fermée
Dans le monde physique, pour une
infinité d’objets plans, on a intuitivement la
notion de surface
d’un sous-ensemble de points intérieurs à une courbe fermée (L) délimitant
l’objet plan en question.
L’ébauche suivante s’applique pour le calcul de la surface de tout objet plan.
Soit un repère orthonormal quelconque :
L’unité de surface est donc
l’aire d’un carré ayant pour mesure géométrique de son côté égale
à celle définie par le repère.
Une droite (D) parallèle à l’axe des abscisses coupe (L) en deux points m et n.
(D) rencontre donc la surface délimitée par (L) et l’intersection est le segment
[m , n].
Ainsi, à tout réel y est associé un segment [m , n] dont la mesure géométrique est l(y).
Désignons par S la surface délimitée par (L).
Considérons la subdivision sur l’axe des ordonnées définie comme suit :
La surface ΔS, limitée par la
courbe (L) et les deux droites y = y i - 1 et y = y i est
encadrée par les
aires de deux rectangles dont les bases sont situées sur ces droites et dont la
hauteur commune h est
(y i – y i - 1).
On retrouve la méthode qui a
permis de définir l’intégrale d’une fonction numérique encadrée par
deux fonctions en escalier.
On admettra qu’une valeur approchée de S est :
Ainsi S est égale à l’intégrale de l entre les bornes a et b :
Remarque :
On aurait pu travailler avec l’axe des abscisses et trouver que S est de la dorme :
Applications
Solutions
1)
On se propose de calculer l’aire A du quart du cercle correspondant au 1er quadrant ;
l’aire du cercle sera donc 4 × A.
2)
Soit un point M (x , y) courant de l’ellipse.
On se propose de calculer la
surface S du quart d’ellipse situé dans le 1er quadrant.
La surface de l’ellipse sera donc 4 × S.
On sait que :
Les coordonnées de M vérifient l’équation de l’ellipse ; on a donc :
Toujours dans ce premier quadrant, l’ordonnée y de M vérifie :
0 ≤ y ≤ b ; cette double inégalité implique que :
Il existe donc une mesure d’angle α en radian telle que :
Finalement, on a :
Remarque
Dans cette formule si l’on fait
a = b, on retrouve l’aire
du cercle (le cercle est une ellipse particulière
dont les mesures géométriques de ses axes sont égales).
Volume d’un solide de l’espace
Toujours dans le monde physique,
pour une infinité de solides, on a intuitivement la notion de volume
d’un sous-ensemble de points intérieurs à une surface fermée (U) délimitant le
solide en question.
L’ébauche suivante s’applique pour le calcul du volume de tout solide de l’espace.
Soit un repère orthonormal quelconque :
L’unité de volume est donc le
volume d’un cube ayant pour mesure géométrique de son côté égale à
celle définie par le repère.
Un plan (P) parallèle au plan (xOy) coupe la surface (U) suivant la courbe (C).
A tout réel z, appelé cote du plan (P), est associé, par une application S, l’aire S(z) intérieure à (C).
Désignons par V le volume du
sous-ensemble des points intérieurs à (U) et compris entre les plans de
cotes a et b (a < b).
Soit, sur l’axe (Oz) des cotes, la subdivision définie comme suit :
Là aussi on retrouve la méthode
qui a permis de définir l’intégrale d’une fonction numérique encadrée
par deux fonctions en escalier.
Nous admettrons qu’une valeur approchée de V est :
Applications
1)
Volume d’un cylindre ou d’un prisme
On donne une courbe plane (D) et une droite d non parallèle au plan de (D).
On nomme surface cylindrique l’ensemble (U) des points des droites parallèles à d et rencontrant (D).
La courbe (D) est appelée
directrice de la surface cylindrique. Une
parallèle à d rencontrant (D) est
appelée génératrice de la surface cylindrique.
Supposons d non parallèle au plan (xOy) du repère.
On nomme
cylindre l’ensemble des points intérieurs à la surface cylindrique (U) et
compris
entre deux plans
parallèles au plan (xOy), de cotes respectives a et b, a < b.
Si (D) est un polygone, la
surface cylindrique est alors nommée surface prismatique,
et le cylindre
prend le
nom de prisme.
Si d est orthogonale au plan (xOy), alors on dira que le cylindre ou le prisme est droit.
Deux plans parallèles au plan (xOy)
coupent (U) suivant deux courbes homologues par une translation.
Quand z varie, S(z) reste donc constante et égale à S0 .
Le volume du cylindre (ou du prisme) est donc :
2)
Volume d’un cône ou d’une pyramide
On donne une courbe plane (D) et
un point O ne lui appartenant pas. On appelle
surface conique
l’ensemble
(U) des points des droites passant par O et rencontrant (D).
La courbe (D) est une
directrice de la surface conique. Une droite
passant par O et rencontrant (D)
est dite génératrice de la surface conique. Le point O est le
sommet de la surface conique.
On prend le repère tel que son
sommet soit confondu avec O.
On appelle cône l’ensemble des points intérieurs
à la surface conique et compris entre le plan (xOy) de
cote a = 0 et un plan parallèle au plan (xOy) de cote b, b> 0.
Si (D) est un polygone, la
surface conique est alors dite surface pyramidale,
et le cône prend le nom
de pyramide.
La courbe (C), intersection du
plan d’équation z = b et de la surface conique (ou pyramidale) est
la
base du
cône (ou de la pyramide) et le réel positif b est la mesure géométrique de la
hauteur du
cône (ou de la pyramide).
Trouvons le volume du cône de hauteur b.
Un plan parallèle au plan (xOy),
de cote z, 0 ≤ z ≤ b, coupe (U) suivant une courbe (C’),
homologue de (C) par
l’homothétie :
Volume de la sphère
On donne une sphère de centre O et de rayon R.
L’origine du repère orthonormal est le point O. Le plan de cote z, telle que :
parallèle au plan (xOy), coupe la sphère suivant un cercle de rayon r, tel que :
Exercices
1)
2)
Détermine, en précisant chaque
fois l’intervalle d’étude, les primitives des fonctions numériques
suivantes :
3)
Calcule les intégrales suivantes :
4)
5)
6)
7)
8)
9)
10)
11)
12)
13)
14)
15)
16)
17)
Construis les courbes
représentant les graphes des fonctions numériques f suivantes
(repère orthonormal)
et calcule ensuite, dans chaque cas, l’aire de la surface
géométrique
limitée par la courbe, l’axe (x’x) et
les droites d et d’ d’équations respectives x = a et x = b :
18)
19)
20)
21)
22)
Une application à la géométrie
Volume d’un solide engendré par une surface plane tournant autour d’un axe
Lorsque Δ tourne autour de l’axe
[Ox), chacun des points M décrit un cercle (C) centré sur cet axe.
L’ensemble (D) de ces cercles est une partie de l’espace
dite de révolution autour de [Ox).
On dit aussi que (D) est engendrée par la révolution de
Δ autour de [Ox).
Calculons le volume de (D).
Exemple d'application de cette formule :
Une autre méthode pur calculer le volume d’une sphère de rayon R.
Soit dans un repère orthonormal
le quart du cercle centré sur l’origine du repère, de rayon R et situé
entièrement dans le premier quadrant.
Donc le domaine limité par ce quart de cercle et les deux axes du repère est l’ensemble ∆ suivant :
le cercle ayant pour équation :
Le volume V du solide engendré par la révolution de Δ autour de l’axe [Ox) est donc :
Conclusion
V étant le volume de la moitié d’une sphère, celui de la sphère est donc :
Exercice
Le repère étant orthonormal,
calcule dans chacun des cas suivants, le volume du solide engendré par
l’ensemble Δ des points M (x , y) :
23)
Application de l’intégrale à la mécanique
Des données telles que
masse, masse volumique
(resp. surfacique,
linéique), d’un solide,
ou telles que moment d’inertie, centre de gravité, ….
sont souvent utilisées par la Mécanique ou
encore
la Résistance des
Matériaux : science à laquelle se réfèrent les ingénieurs du Génie Civil
et
les techniciens du Bâtiment
ou des Travaux Publics.
Nous allons, dans ce qui suit, aborder ces éléments du point de vue mathématique.
I- Masse d’un corps
Cas particuliers :
Si on peut assimiler le corps à
une portion de surface que l’on partage en
n éléments d’aire ΔSi
et de masse Δmi , on définira de même la
masse superficielle ou surfacique ρi
d’un quelconque
de ces
éléments ; on a :
Si on peut assimiler le corps à
une portion de ligne curviligne ou droite que
l’on partage en
n éléments
de longueur Δli et
de masse Δmi , on définira de même la
masse linéaire ou
linéique ρi d’un quelconque
de ces éléments ; on a :
Deux cas peuvent se présenter : f
est constante en tout point P du corps, et dans
ce cas on dit que
le corps est homogène ; f
varie avec la position de P et est
définie, continue en tout point P du corps,
et
dans ce cas
on dit que le corps est hétérogène.
Pour simplifier, écrivons Ω = V (resp.
S ou L), selon que le corps est assimilé à un solide à trois
dimensions,
à une surface ou à une ligne curviligne ou droite.
1er cas : f constante
Le calcul de la valeur exacte de M consiste à calculer l’intégrale Ω et de multiplier le résultat par ρ.
Exercice
Un ingénieur de la ville de
Toulouse, responsable des bâtiments communaux, rédige son cahier
des charges,
en vue d’un appel à la concurrence des entreprises.
Il a à calculer la masse d’une
plaque de matériau mince, homogène, asimilée à un élément de
surface et
ayant une masse surfacique égale à ρ.
Dans un repère orthonormal
dessiné avec le logiciel de dessin AUTO CAD, cette plaque est
limitée par
l’ensemble Δ des points M (x, y) défini comme suit :
Quelle est la masse M qu’aura à calculer cet ingénieur ?
2ème cas : f
fonction numérique variant avec la
position du point P du corps, définie et continue
en tout point de ce corps
f variant,
ne peut sortir de la somme ; le calcul de
la valeur exacte de M consiste à calculer
l’intégrale de f(P)dΩ.
Exercice
Soit une plaque de matériau
assimilée à un disque de centre O et de rayon r.
On suppose que la masse superficielle en un point P quelconque de cette
plaque est
proportionnelle à
la distance de ce point à un diamètre déterminé du disque.
Calculons la masse de cette plaque.
Choisissons un repère orthonormal
de manière que son origine soit le centre O de la plaque et
l’axe des ordonnées soit porté par le diamètre en question.
La masse surfacique en un point P(x,y) quelconque de cette plaque est donc de la forme :
En raison des symétries par
rapport aux axes de coordonnée, on peut se contenter de
calculer la masse
du quart de la plaque située dans le premier quadrant du repère.
L’ensemble Δ des points P(x,y) est donc :
Sur l’intervalle réel [0 , r] , x est positive ; on a donc :
avec k > 0
Soit la subdivision de [0 , r] suivante :
Exercices
I-
Une barre est assimilée à un
segment de droite de longueur 2l. On suppose que la masse linéique
en un
point quelconque de cette barre est inversement proportionnelle au carré de la
distance du point
au milieu de celle-ci.
Calcule la masse de cette barre.
II-
Un cerceau est assimilé à un
cercle de rayon R. On suppose que la masse linéique en un point
quelconque P
de ce cerceau est proportionnelle à la longueur de l’arc AP
(A étant un point
fixé du cerceau).
Calcule la masse de ce cerceau.
III-
Soit une boule fermée de centre O
et de rayon R. La masse volumique en un point quelconque
de cette boule
est proportionnelle à la distance de ce point au centre O.
Calcule la masse de cette boule
(On considèrera des sphères
concentriques de centre O et de rayons Ri tels que i
décrit {1, 2, …, n}, une partie de N et :
II- Centre de gravité d’un corps
En géométrie vectorielle, on a
rencontré les notions de barycentre et de
centre de gravité
d’un
système de points matériels.
Ce point G est nommé
barycentre du système de points matériels {Ai
(αi)},
i parcourant {1, 2, …, n}.
G est indépendant du
choix de l’origine O ; en effet, soit un
point W pou lequel le système
a
pour barycentre G’. On a donc :
En particulier, si O est confondu avec G, alors :
Cas particulier : αi =1 pour tout indice i élément de {1, 2, …, n}
Dans ce cas, G sera nommé isobarycentre du système.
Les relations deviennent :
NB :
on aurait trouvé les mêmes
résultats si on avait pris tous les coefficients αi
égaux à un réel
constant non nul.
Dans le repère, si on pose XG
, YG , ZG les coordonnées du barycentre G, alors on
obtient,
grâce à la relation ayant servi de définir G :
En Mécanique, les coefficients αi
sont les masses des points matériels Ai
.
Le point G est souvent appelé centre de gravité
du système de points matériels.
Exercice
On donne dans un repère
orthonormal d’origine O le système de points matériels {A1, A2,
A3},
les coordonnées
de ces points sont respectivement (1,– 5) , (1,1) et (0,3).
Détermine le centre de gravité G de ce système.
Centre de gravité d’un corps
Ainsi on a approximativement :
Les relations donnant approximativement les coordonnées de G deviennent donc :
Cas particuliers :
Si on peut assimiler le corps à
une portion de surface que l’on partage en
n éléments d’aire ΔSi
et de
masse Δmi , on définira de même la
masse superficielle ou surfacique ρi
d’un quelconque de ces
éléments ;
on a :
Dans un repère plan, les relations donnant approximativement les coordonnées de G deviennent :
Si on peut assimiler le corps à
une portion de ligne curviligne ou droite que
l’on partage en
n éléments
de longueur Δli et
de masse Δmi , on définira de même la
masse linéaire ou
linéique ρi
d’un quelconque
de ces éléments ; on a :
Dans un repère linéaire ou curviligne, la relation donnant approximativement l’abscisse de G est :
Deux cas peuvent se présenter : f
est constante en tout point P du corps, et dans
ce cas on dit que
le corps est homogène ; f
varie avec la position de P et est
définie, continue en tout point P du corps,
et
dans ce cas
on dit que le corps est hétérogène.
Pour simplifier, écrivons Ω = V (resp.
S ou L), selon que le corps est assimilé à un solide à trois
dimensions,
à une surface ou à une ligne curviligne ou droite
1er cas : f constante
Les relations donnant approximativement les coordonnées du centre de gravité G du corps deviennent :
pour un solide à trois dimensions
pour un corps assimilé à une surface
pour un corps assimilé à une barre rectiligne ou curviligne
Dans tous les cas abordés
ci-dessus, le passage de n à l’infini
permet finalement de trouver
les valeurs
exactes des coordonnées de G.
Exercice
On donne dans un repère
orthonormal plan les courbes représentatives (C) et (C’) des deux
fonctions
numériques f1 et f2 définies, continues et dérivables sur
l’intervalle réel [a , b],
telles que f1(x) < f2 (x).
De plus on suppose que ces deux
courbes se coupent respectivement aux points A d’abscisse a
et
au point B d’abscisse b.
Détermine le centre de gravité G du domaine Δ de ce plan défini par :
Soit {xi}, i parcourant {1, 2,…, n}, partie de N et tel que :
{xi} est donc une subdivision de l’intervalle réel [a , b].
Considérons un point P quelconque de Δ, d’abscisse xP .
Considérons le rectangle R du domaine Δ de centre de gravité P (xP , yP) et de dimensions :
On a donc :
Son aire est :
Appliquons alors les relations
donnant approximativement les coordonnées du centre de gravité G
du
domaine Δ :
Application :
Une plaque mince
homogène est assimilée à un quart d’ellipse
représenté graphiquement comme
suit (repère orthonormal) :
L’équation cartésienne de ce quart d’ellipse est :
On a donc :
Il nous reste à calculer les intégrales ou les sommes situées aux numérateurs, c’est-à-dire :
Les coordonnées de G sont donc :
2ème cas : f = ρ(P)
fonction numérique variant avec
la position du point P du corps, définie et
continue en tout point de ce corps
f = ρ
variant, ne peut sortir de la somme ; le calcul des
valeurs exactes des coordonnées du centre
de gravité G du corps consiste à calculer les
intégrales :
Exercices
a-
Un opticien cherche à déterminer
le centre de gravité G d’une lentille mince homogène assimilée au
domaine Δ du plan d’un repère orthonormal, défini par :
Comment procède-t-il ?
b-
Calcule le centre de gravité d’un quart de disque homogène.
c-
Un ingénieur souhaite connaître le centre de gravité d’une barre de matériaux, hétérogène.
Elle est assimilée à un segment de droite de longueur L.
Sa masse linéique ρ est, en un
point M quelconque de la barre, proportionnelle au carré de la distance
de ce point à une extrémité quelconque prise comme origine.
Comment procède-t-il ?
Par ailleurs, l’architecte lui soumet une plaque mince en béton supposée homogène.
Elle est limitée par une demi
couronne circulaire définie par deux disques concentriques de rayons r et R.
(r < R)
Il devra déterminer le centre de gravité de cette plaque. Comment alors procède-t-il ?
On suppose maintenant que cette plaque est hétérogène.
Sa masse surfacique ρ est une
fonction numérique qui, en un point quelconque M de cette plaque,
est proportionnelle au carré de la distance de ce point au centre (fictif) de la
plaque.
(ce centre est donc celui commun aux deux disques ayant délimité la plaque)
Le coefficient de proportionnalité étant k (k réel strictement positif), où se trouve donc le centre de gravité ?
Quelle est sa position relativement à celle qu’il avait dans l’hypothèse de l’homogénéité de la plaque ?
III- Moments d’inertie
Soit M un point matériel quelconque de l’espace, de masse m.
Supposons que ce point est à la distance d d’un point O, ou d’une droite Δ, ou d’un plan (P).
On appelle moment d’inertie de M par rapport au point O, ou à la droite Δ, ou
au plan (P), la quantité :
Supposons maintenant que l’on partage un corps quelconque en n petits éléments
de masse Δmi situés
à la distance di (supposée constante en tout point de l’élément)
de O, ou de Δ, ou de (P).
On supposera que la masse
volumique (resp. surfacique ou linéique) ρ en tout point de ce corps
est constante ; donc le corps est supposé
homogène.
On a donc :
Le moment d’inertie de ce corps par rapport à O, ou Δ, ou (P) est égal approximativement à la somme :
Le passage de n à l’infini permettra de déterminer la valeur exacte de cette quantité.
Dans un repère
orthonormal de
l’espace,
soit xi , yi , zi les coordonnées de l’un de
ces petits éléments
(assimilé donc à un point matériel).
Les moments
d’inertie du corps
par rapport à l’origine O
du repère, par rapport aux axes de coordonnées
et par rapport aux plans de coordonnées
sont respectivement et approximativement :
Dans un repère orthonormal plan, ces relations deviennent :
Sur un axe linéaire droit, orienté d’origine O, on a :
Exercice
Montre que l’on a :
Cas particulier d’un corps homogène assimilé à une surface limitée par une courbe fermée
1ère Application
Une plaque
homogène, de masse surfacique ρ constante, est assimilée à un disque de centre O
et
de rayon r.
Calculons son moment d’inertie par rapport à O.
Prenons un repère orthonormal d’origine O.
Soit un élément de
cette plaque assimilé à une couronne limitée par deux cercles concentriques
de centre O et de rayons :
Appliquons à cet élément la définition du moment d’inertie par rapport au centre O ; on a :
Le moment d’inertie de l’élément par rapport à O s'écrit alors :
Le moment d’inertie
IO de la plaque par rapport à O sera donc approximativement
égale à la somme
des moments de tels éléments :
Le passage à l’infini donne donc :
Comme ρ est constant,
Donc :
2ème Application
Calculons le moment
d’inertie, par rapport au point A, d’une tige (AB), homogène de masse linéique
ρ,
de longueur L.
Pour tout élément
de la tige, de longueur Δr, compris entre les points d’abscisses r0
et r0 + ∆r,
la masse est :
Le moment d’inertie par rapport au point A, origine du repère, est compris entre
On retrouve la
méthode qui a permis de définir l’intégrale d’une fonction numérique encadrée
par deux fonctions en escalier.
Le moment d’inertie de la tige (AB) par rapport au point A est donc :
3ème Application
Calculons le moment
d’inertie par rapport à la droite (OA), d’une plaque homogène (OAB) de masse
surfacique ρ, ayant la forme d’un triangle rectangle en O, tel que OA = OB = L.
Soit i le moment
d’inertie, par rapport à (OA), d’un élément quelconque de la plaque, constitué
par des
points dont la distance à (OA) est comprise entre r0 et r0
+ ∆r.
Le moment d’inertie de la plaque par rapport à (OA) sera donc :
Comme la plaque est homogène, ρ est constante et on a :
Exercice
Calcule le moment d’inertie de cette même plaque par rapport à O.
4ème Application
On donne une demi
boule homogène de masse volumique ρ, limitée par une demi sphère de
centre O et de rayon a et par un grand cercle de cette sphère.
Calculons son moment d’inertie par rapport au plan (P) du grand cercle.
Considérons la trace de cette demi boule sur un plan vertical.
Le moment d’inertie, par rapport à (P), de cet élément est :
Le moment d’inertie, par rapport à (P), de la demi boule sera donc :
Or le volume de cette demi boule est :
Donc :
Finalement :
Exercices
I-
On donne un solide
homogène de masse volumique ρ assimilé à un cône de révolution
de sommet S et de directrice un cercle (C) de centre O et de rayon a.
L’intersection du cône et d’un plan passant par (SO) est un triangle équilatéral (SAB).
Calcule le moment d’inertie de ce solide par rapport à la droite (SO).
II-
Le repère est orthonormal. Soit la plaque (P) limitée par la courbe d’équation :
l’axe (x’x), les droites d’équations respectives :
Quelle l’aire de cette plaque ?
Calcule son moment d’inertie par rapport à l’axe (x’x).
III-