DERIVABILITE ET NOTION DE DIFFERENTIELLE
D’UNE FONCTION NUMERIQUE
1- Dérivées en un point d’une fonction numérique
Soit f une fonction numérique définie sur un intervalle ouvert I de R et soit x0 un point quelconque de I.
On fait varier la quantité x0 d’une quantité réelle notée Δx de manière que le point réel x = x0 + Δx ainsi obtenu appartienne à I.
Δx est nommée accroissement de la variable réelle x0. C’est une quantité qui peut être strictement positive ou strictement négative.
f fait correspondre à (x0 + Δx) le réel f (x0 + Δx).
On a ainsi :
qui sera nommée accroissement de la fonction f (x).
Considérons le rapport :
Comme x = x0 + Δx, Δx = x – x0,
On dira que la fonction numérique f admet une dérivée à gauche au point x0.
On dira que la fonction numérique f admet une dérivée à droite au point x0.
Si de
plus, au point x0, les deux dérivées de f, à gauche et
à droite, sont égales, alors on dira
que f est dérivable au point x0.
Dans ce cas, la
valeur commune de ces deux dérivées sera notée :
Exemples :
1-
Soit la fonction numérique g définie sur R par :
On nous demande de démontrer que g est dérivable en tout point réel x0.
On forme d’abord le rapport :
On a :
2-
Soit la fonction numérique h définie sur R par :
On nous demande de démontrer que h est dérivable en tout point réel x0.
On forme d’abord le rapport :
On a :
3-
On donne une fonction numérique f définie et dérivable en tout point réel appartenant à un intervalle réel I.
Soit la fonction numérique g définie comme suit :
On demande de démontrer que g est dérivable en tout point appartenant à I.
On a :
Or, f étant dérivable en tout point x0 appartenant à I, on a :
Donc,
Ainsi,
4-
Soit la fonction numérique f définie par :
On nous demande de démontrer que f est dérivable en tout point réel x0 appartenant à son domaine de définition.
On exclut le cas
banal où n est nul, puisque, dans ce cas, la fonction devient, sur son domaine
de définition R*,
constante et égale à 1; par conséquent elle est dérivable en tout point réel de
son domaine de définition et
sa dérivée est nulle.
f est définie sur R, donc définie en x0.
On forme d’abord le rapport :
On a :
Le rapport s’écrit alors :
On étudie ensuite les limites de ce rapport, à gauche et à droite, en x0 .
On sait que :
Donc on peut simplifier par (x – x0) et on obtient :
On sait que :
Comme on a n termes de la forme :
dans l’expression du rapport, alors on obtient finalement :
On démontre de la même manière que la limite à droite de ce rapport en x0
vaut également :
Donc, pour tout réel x0
, on a :
Conclusion :
Cette conclusion s’applique également pour n appartenant à l’ensemble des rationnels.
On admettra donc que :
Applications
5-
Soit la fonction numérique i définie sur R* par :
On nous demande de démontrer que i est dérivable en tout point réel non nul x0.
La fonction numérique i peut donc s’écrire :
D’après le résultat de l’exemple 3 qui précède, on a :
Exercice
Quel est le domaine de définition de f ?
Calcule :
Solution
f est dérivable en tout point de R.
On a :
En remplaçant dans cette expression de la fonction dérivée, x par les valeurs données, on obtient :
2- Dérivabilité d’une fonction numérique sur un intervalle réel
Soient deux réels finis a
et b tels que a < b.
Soit f une fonction numérique définie sur un intervalle réel ouvert ]a , b[.
f est dérivable sur ]a , b[ si et seulement si elle est dérivable en tout point de ]a , b[.
Soit f une fonction numérique définie sur un intervalle réel
fermé [a , b].
f est dérivable sur [a , b] si et seulement si :
elle est dérivable en tout point de ]a , b[ ;
elle est dérivable à droite au point a ;
elle est dérivable à gauche au point b.
Exercice
Solution
Dans chacun des trois intervalles d’étude, on forme le rapport :
Ainsi,
De plus,
3- Interprétation géométrique de la dérivée d’une fonction numérique en un point réel fini
Soit a0 un réel quelconque de I.
On donne une fonction numérique f définie et dérivable sur un intervalle réel I.
On représente
graphiquement f dans un repère orthonormal.
Sa courbe représentative est (C).
Soit A le point appartenant à (C) et ayant pour abscisse a0.
Soit M un point courant de (C) d’abscisse x.
a et m sont les projetés orthogonaux de A et M sur l’axe des abscisses.
Du point A menons la perpendiculaire à (Mm) qui rencontre cette dernière au point H.
Du point A menons la tangente [At à (C) qui rencontre (Mm) au point B.
On a :
Exemple
Exercice
On donne la fonction numérique f définie par :
(C) est sa courbe représentative dans un repère orthonormal.
Etablis l’équation de la tangente D à (C), issue du point A de (C) d’abscisse – 2.
Solution
Equation de la tangente D à (C), issue du point A de (C) d’abscisse – 2
4- Continuité et dérivabilité d’une fonction numérique
Une fonction numérique f dérivable en un point a de son domaine de définition, est continue en ce point.
La réciproque est fausse.
Démonstration
Soit f dérivable au point réel a appartenant à I = dom (f).
La limite de f en a est définie et est égale à f ’ (a), réel fini.
On a par hypothèse :
Or, comme la quantité x – a est différente de 0 (car x appartient à I – {a}),
Donc,
Ainsi, on a finalement :
Ce qui implique que f est continue au point a.
La réciproque est
fausse ; pour
le démontrer, il suffit de trouver
une fonction numérique continue en un point réel
de son domaine et non dérivable en ce point.
Soit la fonction numérique g définie par :
On a :
Donc g n’est pas dérivable en 1.
Dérivabilité et continuité d’une fonction numérique sur un intervalle de R
Une fonction numérique f dérivable en tout point d’un intervalle réel est continue en ces points ; donc on a le résultat suivant :
Une fonction numérique f dérivable sur un intervalle réel I est continue sur cet intervalle.
La réciproque est fausse.
Exercice
Solution
Au point 0, on a :
Au point 2, on a :
Au point 2, on a :
g est donc continue au point 2.
5- Dérivée d’une fonction numérique réciproque
Soit f une fonction numérique continue et strictement monotone sur un intervalle réel [a , b].
On sait que f est un
homéomorphisme de [a , b] sur [f(a) , f(b)] et admet une fonction numérique
réciproque
f -1 qui est également un homéomorphisme de [f(a) , f(b)] sur [a ,
b].
Supposons que f est dérivable en x0 appartenant à [a , b] et que la valeur f ’(x0) n’est pas nulle.
Posons f (x0) = y0 .
On a, du fait des
homéomorphismes :
Exemple :
La fonction numérique f définie comme suit :
est continue et strictement croissante sur l’intervalle réel ]0 , + ∞[.
f est un homéomorphisme sur ]0 ,
+ ∞[ et admet une fonction réciproque f -1 continue et strictement
croissante sur l’intervalle réel ]0 , + ∞[.
On a :
Exercice
On donne la fonction numérique h définie par :
Démontre que h est un homéomorphisme sur [0 , + ∞[.
Définis sa réciproque h -1 et calcule :
Solution
En particulier, on a :
6- Dérivée d’une fonction numérique composée
Soit f une fonction numérique définie et dérivable sur l’intervalle I.
Soit g une fonction numérique définie et dérivable sur l’intervalle J.
Supposons que l’on a :
Soit x0 un élément quelconque de I. f (x0) appartient à J.
On a :
f étant continue au point x0 , alors :
On a donc :
Conclusion :
Exemple :
Nous avons :
7- Opérations sur les dérivées
On a démontré plus haut que :
La dérivée d’une
fonction numérique constante est nulle.
La dérivée de la fonction numérique définie par :
f étant une fonction numérique dérivable sur un intervalle I, la dérivée de k.f,
k étant un réel constant est égale k.f ’.
Autres propriétés
On sait que la limite d’une somme
de fonctions numériques est égale à la somme des limites de
ces fonctions, et on sait que la dérivée d’une fonction numérique dérivable est
elle-même une
fonction numérique.
Donc on a la propriété suivante :
La dérivée d’une
somme de fonctions numériques dérivables sur un intervalle réel I est égale à la
somme des dérivées de ces fonctions numériques.
Application
La dérivée de la fonction numérique « polynôme » f définie par :
Exemple :
Soient deux fonctions numériques u et v dérivables sur un intervalle I.
Démonstration
On pose F = u.v
On sait que :
On a donc :
et
On multiplie membre à membre :
Tous les termes du second membre contenant un facteur de la forme :
tendent vers 0 lorsque x tend vers x0.
De plus x tendant vers x0
, x est différent de x0 ou (x − x0 ) ≠ 0 et on peut
donc diviser les
deux membres par (x − x0 ) :
et en simplifiant par (x – x0) :
Conclusion :
Cette conclusion
s’étend à un produit quelconque de fonctions numériques dérivables sur
un intervalle réel I :
Exemple :
Elle s’étend également à un produit quelconque de fonctions numériques
dérivables sur un intervalle réel I,
toutes égales à u :
On admettra que cette dernière propriété s’applique également dans le cas où n
est rationnel.
Exemples
Par la même méthode utilisée pour le calcul de la dérivée de u.v, on peut facilement démontrer que :
Exemple :
Exercice
Après avoir
déterminé le domaine de définition de chacune des fonctions numériques
suivantes,
calcule l’expression générale de sa dérivée :
Solution
La racine carrée d’un réel
strictement négatif n’étant pas définie dans R, la quantité sous le radical
devra être largement positive.
Or, cette quantité est un trinôme du second degré en x dont le coefficient a est égal à 2.
On doit donc trouver l’ensemble des réels x qui le rendent de même signe que celui de a.
Pour cela, on calcule d’abord son discriminant.
On a :
Remarque
On aurait pu trouver facilement
les zéros de ce trinôme car la somme de ses coefficients étant nulle,
un des zéros est égal à 1, l’autre se calcule en remarquant que le produit des
zéros est la quantité :
On en déduit la valeur de x0.
La racine carrée d’un réel
strictement négatif n’étant pas définie dans R, la quantité sous le radical
devra être largement positive.
De plus le dénominateur devra être différent de 0.
Or, la quantité sous le radical
est un trinôme du second degré en x dont le coefficient a est égal à 1.
Ce trinôme peut se mettre sous la forme :
Ses zéros sont :
Ainsi, il est de même signe que celui de son coefficient a qui vaut 1, pour :
On obtient :
On obtient :
Comme t est différent de 0, on peut simplifier par t ; on obtient :
8- Fonction dérivée - Dérivées successives
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I.
Sa dérivée est définie en tout point de I : pour tout réel x de I, il existe une valeur réelle et une seule f ’(x).
Donc f ’ est une fonction numérique définie sur I. On l’appelle fonction dérivée.
f ’ peut à son tour être dérivable sur I ; sa dérivée sera dans ce cas notée :
On l’appelle dérivée seconde de f.
D’une manière générale, si la nième dérivée de f existe, alors elle sera notée :
On l’appelle dérivée nième de f.
Définition
Exemple :
9- Dérivées des fonction circulaires usuelles
Dérivée des fonctions sinus et cosinus
Rappel d’une formule trigonométrique :
Or :
(la démonstration de ce résultat est donnée en exercice, à la fin de ce cours)
On obtient ainsi :
Et finalement :
On peut, par la même méthode, démontrer le résultat suivant :
Dérivée des fonctions tangente et cotangente
Conclusion :
On peut par la même méthode démontrer que :
Exemples
Exercice
Dans le domaine de
définition de chacune des fonctions numériques suivantes, calcule
l’expression générale de sa dérivée :
Solution
Le dénominateur devra être non nul ; donc :
Ainsi, on a :
La racine carrée d’un réel
strictement négatif n’étant pas définie dans R, la quantité sous le
radical
devra être largement positive.
Les solutions générales sont :
Le dénominateur devra être non nul ; donc il faut que :
10- Dérivée et monotonie d’une fonction numérique
Dans tout ce qui suit on admettra sans démonstration les théorèmes énoncés.
On prendra les fonctions numériques f et g dérivables sur un intervalle réel I
Si la dérivée de f
est largement positive sur I alors f est croissante sur I.
Si la dérivée de f
est strictement positive sur I, alors f est strictement croissante sur
I.
Si la dérivée de f
est largement négative sur I alors f est décroissante sur I.
Si la dérivée de f
est strictement négative sur I, alors f est strictement décroissante
sur I.
Si la dérivée de f
est nulle sur I alors f est une fonction constante sur I.
Si f et g ont même
dérivée sur I, alors (f – g) et (g – f) sont des fonctions numériques
constantes sur I.
Supposons I égal à un intervalle réel fermé [a , b],
avec a < b et soit x0 un élément de [a , b], avec a < x0 < b.
Si f est
croissante sur [a , x0 ] et décroissante sur [x0
, b], et si f(x0) est un maximum pour f sur I,
alors f ’(x0) est nulle.
Si f est
décroissante sur [a , x0 ] et croissante sur [x0
, b], et si f(x0) est un minimum pour f sur I,
alors f ’(x0) est nulle.
Remarques importantes
1)
Les réciproques des deux derniers théorèmes ci-dessus sont fausses.
Par exemple, la fonction
numérique f(x) = x3 est dérivable sur R ; de plus f ’(0) = 0.
Cependant f(0) ne présente pas un extremum pour f sur
R.
Cette première remarque est très importante ; ne pas en tenir compte constitue une faute grave en Mathématiques et peut être une des causes principales d’échec dans une épreuve ou un concours.
2)
Il faut
toujours s’assurer que f est dérivable sur [a , b], car on peut
rencontrer une fonction numérique
continue sur [a , b], croissante (resp.décroissante)
sur
[a , x0 ],
décroissante (resp.croissante) sur [x0 , b],
présentant un extremum en x0 avec f ’(x0) non
définie.
Par exemple, la fonction numérique f définie par :
11-
Fonction convexe
Définitions
figure 1 : f est convexe sur [a , b]
figure 2 : f est concave sur [a , b]
On admettra les théorèmes
suivants :
figure 3
figure 4
Point d’inflexion
Si f est
dérivable sur [a , b] et si x0 appartenant
à [a , b] est tel que f soit convexe (resp.
concave) sur
[a , x0] et
concave (resp. convexe)
sur [x0 ,b], alors le point M0
de (C) d’abscisse x0 est appelé
point d’inflexion de (C).
La tangente en M0 à (C) « traverse (C) ».
Il s’ensuit que :
Si f est deux fois
dérivable sur [a , b], les réels appartenant à cet intervalle et pour lesquels
la dérivée
seconde s’annule en changeant de signe sont les abscisses
des points d’inflexion.
Remarque
Par extension, les théorèmes abordés précédemment s’étendent aux cas d’un intervalle ouvert, fini ou infini.
12- Différentielle – Fonctions différentiables
Définition
Soit f une fonction numérique définie sur un intervalle ouvert I contenant le réel x0.
Théorème
Démonstration
D’après la définition de la
différentiabilité, pour que f soit différentiable en x0
il faut et il suffit qu’il
existe un réel fini a et une fonction numérique
ε(x), tels que :
On dira que f est différentiable sur I si et seulement si f est différentiable en tout point de I.
Notation différentielle
Soit la fonction Identité Id(x) = x.
Elle est définie sur R.
Elle est différentiable sur tout intervalle réel ouvert I contenant x0 fixé.
La différentielle de cette fonction au point x0 est donc d(Id) = 1.h = h.
Puisque Id(x) = x, on convient de noter dx cette différentielle.
D’où dx = h.
En conséquence, la différentielle d’une fonction numérique différentiable au point x0 se note définitivement :
df = a.dx
Or a est la dérivée de f au point
x0 ; ainsi la différentiabilité et la dérivabilité de f au point x0
sont
synonymes ou équivalentes.
On peut écrire :
df = f ’(x0).dx
Supposons que f est différentiable sur I. Alors en tout point x de I, on a :
C’est la notation de Leibnitz pour les dérivées.
Remarque
Il y a donc avantage à calculer
avec les différentielles plutôt qu’avec les
dérivées.
Dans les différentiations on n’a plus à se préoccuper de la variable par rapport
à laquelle on différentie.
Les exemples qui suivent nous le
montrent.
1)
Soit la fonction numérique composée :
Le calcul différentiel nous a permis de retrouver facilement la dérivée d’une fonction composée.
2)
Soient u(x) et v(x) deux
fonctions numériques différentiables, donc
dérivables sur un intervalle réel ouvert I.
On a :
Remarque
Les formules donnant la
différentielle d’une somme et celle d’un produit s’étendent à un nombre
quelconque de fonctions numériques.
Exercice
Solution
Interprétation géométrique d’une différentielle
Soit f une fonction différentiable sur un intervalle réel ouvert I.
Soit, dans un repère orthonormal, (C) la courbe représentative de f.
Soit x0 élément de I et M0 le point de (C) d’abscisse x0.
Prenons un réel quelconque Δx = h différent de 0
et tel que x = x0 + h soit un élément de I.
Soit le point M de (C) dont l’abscisse est x.
Soit m le projeté orthogonal de M sur l’axe des abscisses.
De M0 menons la tangente (M0 t); on sait que la pente de cette tangente est égale à a.
(M0 t) coupe (Mm) en n et la parallèle (l), menée de M0 à l’axe des abscisses, coupe (Mm) en p.
Dans le triangle rectangle (M0 pn),
Par ailleurs on a :
Ce résultat justifie l’approximation fréquemment utilisée en Sciences Physiques.
Si f est une fonction
numérique dérivable, donc différentiable, en x0 et si sa
dérivée est non nulle
en ce point, alors :
Exemple :
Soit f la fonction numérique définie par :
On a :
Différentielle de second ordre
Soit y = f(x) une fonction
numérique deux fois dérivable, donc deux fois différentiable
sur un intervalle réel ouvert I.
On appelle
différentielle seconde (ou
de second ordre) de f,
et on note d2 f ou
d2 y,
la différentielle
de df ou dy.
x étant la variable indépendante, on a :
Remarque
Ce résultat n’est plus valable si x n’est pas la variable indépendante.
Exercices de récapitulation, en parties résolus ou comportant des indications ou recommandations
1)
On donne le cercle trigonométrique (C) de centre O et de rayon 1.
Le point A(1) est
l’origine des arcs pris sur ce cercle (Figure ci-dessous).
Soit M un point
quelconque de (C).
La droite perpendiculaire à (OA) menée de M rencontre (OA) au point P.
De A on élève la droite perpendiculaire à (OA) qui rencontre (OM) au point T.
Démontre que l’on
a :
Solution
1er cas : x > 0
Dans ce cas, on a :
On a :
Ainsi,
2ème cas : x < 0
Dans ce cas, on a :
Conclusion :
2)
Le théorème de Rolle
Soit f une fonction numérique continue sur l’intervalle réel [a,b], dérivable sur ]a,b[ et telle que f(a) = f(b).
Démontre qu’avec ces hypothèses, il existe au moins un réel c appartenant à ]a,b[ et tel que f ’(c) = 0.
Solution
On écarte d’abord le cas où f est
une fonction constante sur [a,b] ; en effet, dans ce cas la dérivée de f
est constamment nulle sur [a,b] et le théorème est vérifié quel que soit c
élément de [a,b].
f n’étant pas constante sur [a,b]
et étant continue sur cet intervalle, Max(f) = M et Min(f) = m existent
et sont telles que l’une au moins est différente de f(a) et de f(b).
On suppose, par exemple, que M est différente de f(a) = f(b).
Il existe au moins un réel c appartenant à ]a,b[ et tel que f(c) est égale à M.
On a donc :
Il s’ensuit que :
Donc, on a :
Or, f étant dérivable sur ]a,b[, est dérivable au point c appartenant à cet intervalle et on a finalement :
Remarque :
Géométriquement, le théorème de Rolle affirme l’existence d’au moins un point du graphe de f, (f vérifiant les conditions du théorème), où la tangente est parallèle à l’axe des abscisses.
3)
Le théorème des accroissements finis
Soit f une fonction numérique définie sur l’intervalle [a,b].
Par définition, la quantité f(b) – f(a) est appelée accroissement fini de f.
On suppose que f est continue sur [a,b] et dérivable sur ]a,b[.
Démontre qu’il existe au moins un réel c appartenant à ]a,b[ tel que :
Solution
On considère la fonction numérique :
Remarque 1 :
Remarque 2 :
4)
La formule généralisée des accroissements finis
On donne deux fonctions numériques f et g, continues sur [a,b] et dérivables sur ]a,b[.
On suppose que :
Démontre qu’il existe au moins un réel c appartenant à ]a,b[ tel que :
Solution
On considère la fonction numérique :
On trouve aisément :
On obtient :
5)
La règle de l’Hospital
On donne deux fonctions numériques f et g, continues sur [a,b] et dérivables sur ]a,b[.
On suppose que g’ ne s’annule pas sur ]a,b[.
On demande de démontrer que l’on a :
Solution
Par ailleurs, x étant un élément
quelconque de ]a,b], on définit sur l’intervalle ]a,x] une fonction
numérique h comme suit :
On a :
Donc,
Par conséquent,
Remarque 1 :
La règle de l’Hospital s’applique
également lorsque f est définie sur [a,b[ et
qu’on considère la limite
lorsque x tend vers b inférieurement.
Il s’applique aussi lorsqu’on travaille sur l’ensemble :
[a,b] – {c} et qu’on considère la limite en c.
Remarque 2 :
La réciproque de la règle de l’Hospital est fausse.
Pour le vérifier, il suffit de prendre par exemple :
On a :
Par conséquent,
Pourtant, on a :
Remarque 3 :
Une autre règle de l’Hospital
6)
Détermine les
fonctions dérivées des fonctions numériques f suivantes ; le cas échéant, tu
préciseras
l’ensemble de dérivabilité de chacune de ces fonctions :
Cet exercice ne présente aucune
difficulté ; cependant, il faudra faire attention au fait que,
sous certaines conditions, l’expression de la
dérivée change.
7)
Si A est ce point de tangence,
ses coordonnée doivent d’abord vérifier l’équation de (H),
puisque A appartient à (H).
D’où l’équation :
Ensuite, comme la pente de la
tangente en A à (H) n’est que la valeur de la dérivée pour x égale à
l’abscisse de A, on obtient une seconde équation :
On aura donc à résoudre cette équation et on obtiendra l’abscisse de A.
En remplaçant ensuite xA par cette valeur trouvée dans l’ équation (1), on tire l’ordonnée de A.
8)
Détermine les fonctions dérivées, jusqu’à l’ordre 5, des fonctions numériques f suivantes :
Cet exercice ne présente aucune difficulté.
9)
Solution
Sur cet intervalle, elle admet une dérivée f ’ égale à :
On a :
On peut facilement démontrer que cette fonction réciproque est également dérivable, à droite au point 0.
On peut donc écrire :
Remarque :
Conclusion
Cette conclusion nous permet donc de définir une nouvelle fonction numérique i comme suit :
Cette nouvelle fonction numérique est appelée fonction Arc sinus.
Elle est continue, strictement croissante sur son domaine de définition.
Sur cet intervalle, elle admet une dérivée g’ égale à :
On a :
On peut facilement démontrer que cette fonction réciproque est également dérivable, à droite au point 0.
On peut donc écrire :
Remarque :
Conclusion
Cette conclusion nous permet donc de définir une nouvelle fonction numérique h
comme suit :
Cette nouvelle fonction numérique est appelée fonction Arc cosinus.
Elle est continue et strictement décroissante sur son domaine de définition.
Sur cet intervalle, elle admet une dérivée k’ égale à :
On a :
On peut facilement démontrer que cette fonction réciproque est également dérivable, à droite au point 0.
On peut donc écrire :
Remarque :
Conclusion
Cette conclusion nous permet donc de définir une nouvelle fonction numérique m comme suit :
Cette nouvelle fonction numérique est appelée fonction Arc tangente.
Elle est continue, strictement croissante et dérivable sur son domaine de définition.
10)
Cet exercice ne présente aucune difficulté.
11)
Montre que la
fonction dérivée d’une fonction numérique paire (resp. impaire) est une fonction
numérique impaire (resp. paire).
Cet exercice ne présente aucune difficulté.
12)
Montre que la
fonction dérivée d’une fonction numérique périodique est une fonction numérique
périodique de même période.
Cet exercice ne présente aucune difficulté.
13)
On calcule d’abord les expressions des deux
premières dérivées.
Ensuite, on développe le premier membre de l’égalité ; on doit obtenir un polynôme du troisième degré en x.
Pour que ce polynôme soit
identiquement nul (c’est-à-dire,
nul pour tout réel x), il faut et il suffit que
tous ces coefficients soient nuls.
On doit trouver :
14)
Solution
a-
On suppose que l’on a, pour h réel quelconque :
On doit démontrer que P(x) n’est autre que la dérivée troisième de f, c’est-à-dire, 6a.
On a :
En simplifiant, on obtient :
Conclusion :
b-
15)
Cet exercice ne présente aucune
difficulté.
16)
Cet exercice ne présente aucune
difficulté.
17)
Solution
a-
La formule est donc vérifiée jusqu’au rang 2.
On suppose qu’elle l’est jusqu’au rang (n – 1) et on démontre qu’elle l’est pour n.
On a donc par hypothèse :
Dérivons cette dernière fonction :
C’est la formule de Leibnitz.
b-
Deux remarques importantes :
1-
Il ne faut pas confondre
la puissance n d’une fonction u qui s’écrit :
un
et la dérivée
d’ordre n de u
qui s’écrit u(n).
2-
18)
Solution
L’égalité est vraie jusqu’au rang 3.
On suppose qu’elle l’est pour le rang (n – 1) ; donc on a :
On démontre qu’elle reste vraie pour le rang n.
Pour cela, il suffit de dériver
cette dernière fonction ; on a :
19)
Cet exercice ne présente aucune
difficulté. Cependant, il faudra faire attention à
l’expression
de la valeur absolue selon les valeurs que prendra x.
20)
Cet exercice ne présente aucune
difficulté.
21)
Etudie les
variations et construire les courbes représentatives (repère orthonormal) des
fonctions numériques suivantes :
Cet exercice ne présente aucune
difficulté. Cependant, pour j(x), il faudra faire attention à
l’expression
de la valeur absolue selon l’ensemble des réels que x parcourra.
22)
Cet exercice ne présente aucune
difficulté.
23)
Cet exercice ne présente aucune
difficulté.
24)
Cet exercice ne présente aucune
difficulté.
25)
Cet exercice ne présente aucune
difficulté. Cependant, il faudra faire attention à
l’expression de la
valeur absolue selon les valeurs que prendra x.
Problèmes non résolus